Verviers sous tension

La grève nationale qui secoue la Belgique entre ce 24 et 26 novembre se poursuit avec force ce mardi, et la région verviétoise vit une matinée particulièrement agitée. Après les transports en commun lundi, ce sont désormais les services publics, enseignants et agents administratifs en tête, qui ont massivement cessé le travail.

Dès l’aube, un piquet de grève s’est installé devant le SPF Finances, rue de Dison, où la colère est profonde depuis l’annonce, en octobre, de la fermeture du site d’ici 2030. Un autre piquet a pris place à l’hôtel de ville de Verviers, où le personnel, déjà mobilisé fin octobre, s’inquiète de l’abandon des procédures de staturisation.

À 9h, un événement symbolique a marqué les esprits : un cortège funèbre composé de 200 à 300 enseignants a quitté Crescend’Eau, parcourant les rues de la ville avec des étapes devant les écoles. Une marche très visuelle destinée à dénoncer les effets des réformes gouvernementales : perte d’emploi, baisse de valorisation salariale et, selon eux, dégradation annoncée de la qualité de l’enseignement, dont les élèves seraient les premières victimes. Le cortège doit se conclure devant l’hôtel de ville en soutien au personnel communal.

Parallèlement, un autre groupe de grévistes a forcé la fermeture de la boutique Proximus de Crapaurue, considérée comme un service public à part entière.

L’ensemble des groupes mobilisés prévoient de se rassembler en fin de matinée devant l’hôtel de ville pour une soupe populaire et plusieurs prises de parole.

La grève touche toujours durement les transports :
– 87 % des bus TEC du réseau Liège–Verviers restent supprimés,
– La SNCB ne fait circuler que la moitié des trains IC, un tiers des L et des S,
– Les trains P demeurent rares.

Une journée de mobilisation intense qui s’annonce encore longue pour la région verviétoise.