Violences en hausse dans les transports belges

Les agressions contre le personnel des transports publics ne cessent d’augmenter en Belgique. En 2024, 5.908 incidentsont été recensés par la SNCB, la STIB, De Lijn et LETEC, soit 16 agressions par jour, en hausse de 5,5 % par rapport à 2023.

Insultes, menaces, coups… plus d’un quart des faits impliquent désormais des violences physiques.
« Ces chiffres sont très inquiétants, le phénomène ne connaît pas de frontières », alerte Stéphane Thiery, directeur communication de LETEC.

Face à cette escalade, les quatre réseaux lancent une nouvelle campagne commune de sensibilisation, pour rappeler que le respect est indispensable au bon fonctionnement du service public.

Un homme armé dans mon bus

Céline, conductrice depuis un an, a déjà vécu l’impensable.

Un jour, en pleine tournée, les passagers affolés se précipitent vers l’avant :
un homme pointe une arme sur les voyageurs.
Elle garde son sang-froid, arrête le bus, fait sortir les passagers. L’agresseur s’enfuit.

« Je n’ai pas pensé à moi. Il fallait protéger les gens », dit-elle aujourd’hui.

Et ce n’est pas un cas isolé :

• un chauffeur De Lijn agressé par des jeunes qui frappent son bus sans raison

• des guichetiers de la STIB qui encaissent quotidiennement insultes et provocations

« Si on ne relativise pas, on ne tient pas », confie David, agent depuis plusieurs années.

Des mesures renforcées, mais un appel au civisme

Pour protéger leurs équipes, les sociétés de transport déploient :
plus de personnel à bord
un réseau de caméras surveillé en temps réel
des formations pour apprendre à gérer les situations de crise

« Le climat de violence touche tout le monde, employés comme usagers », rappelle Tom Guillaume (SNCB).
Le message est clair : le respect doit redevenir la norme.

Parce que monter dans un bus, un tram ou un train ne devrait jamais être un acte à risque.