Slider News

Muselière obligatoire : mesure de sécurité ou atteinte à la liberté des chiens ?

todayoctobre 10, 2025 39

Arrière-plan
share close

Depuis le 1er octobre 2025, plusieurs communes de la province de Liège — dont Amay, Wanze, Engis, Saint-Georges et Villers-le-Bouillet — imposent désormais la muselière pour les chiens de plus de 20 kilos ou mesurant plus de 40 cm au garrot lors des rassemblements publics. Une décision qui ne passe pas inaperçue et suscite un débat passionnéparmi les habitants et les défenseurs des animaux.

Sur les marchés, foires ou brocantes, les chiens doivent désormais être muselés, sous peine d’amende. Pourtant, sur le terrain, la mesure reste peu appliquée : lors d’un salon du bien-être animal à Saint-Georges, pas une seule muselière n’était visible. La commune admet d’ailleurs un manque de communication, tandis que les clubs canins dénoncent une règle qu’ils jugent stigmatisante et inefficace.

Sur les réseaux, les avis s’opposent. Beaucoup estiment que la responsabilité revient avant tout au maître, non à l’animal. « Il n’y a pas de mauvais chiens, seulement de mauvais maîtres », martèle Isabelle Verscheure. D’autres, comme Guy Verhelst, défendent la mesure comme une garantie de sécurité dans des environnements imprévisibles.

Pour certains propriétaires, la muselière est vécue comme une punition : elle entrave la sociabilité du chien et rend la promenade anxiogène. D’autres reconnaissent qu’en cas de foule ou de bruit, mieux vaut prévenir que guérir.

Les témoignages rappellent que même les chiens bien dressés peuvent réagir par instinct. Rudi Vandevelde, mordu par un malinois croyant défendre son maître, plaide pour la prudence. À l’inverse, d’anciens mordus refusent de généraliser : « Tout animal peut être imprévisible, mais il ne faut pas en faire une règle pour tous », confie Claude Pitance.

Entre partisans de la sécurité et défenseurs de la liberté canine, le débat reste ouvert. Plusieurs lecteurs proposent une voie médiane : rendre obligatoires les formations à la maîtrise et à la socialisation des chiens, plutôt que d’imposer la muselière à tous.

Une chose est sûre : la cohabitation entre promeneurs et chiens en milieu urbain devra désormais s’écrire sous le signe du respect et de la responsabilité partagée.

Écrit par: Julien Nowak

Rate it

Articles similaires

Commentaires d’articles (0)

Laisser une réponse

Votre adresse email ne sera pas publiée. Les champs marqués d'un * sont obligatoires


Développe ta WebRadio avec RadioMania
0%