Wallonie : l’été à trottinette vire au cauchemar

Ce qui devait être un mode de transport doux devient, été après été, une source croissante d’accidents. En Wallonie, l’année 2024 a battu tous les tristes records : plus de 300 accidents impliquant des trottinettes électriques ont été recensés, dont 25 graves ou mortels. Un chiffre en hausse de 31 % en un an, poussant l’Agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR) à tirer la sonnette d’alarme avec une campagne de sensibilisation ciblée sur TikTok.

Pourquoi août est-il le mois noir ? Parce que la majorité des accidents se concentrent entre avril et octobre, période d’usage intensif liée aux beaux jours et aux congés scolaires. Et parmi eux, le mois d’août ressort comme le plus accidentogène depuis cinq ans.

Les profils des victimes sont parlants : âge moyen, 29 ans, et près d’un accident sur deux concerne des jeunes de moins de 25 ans. 93 % des accidents se déroulent en ville, notamment dans les grandes agglomérations où les trottinettes partagées pullulent.

Mais ce n’est pas tout : une large part des utilisateurs ignore encore les règles de base. L’âge minimum de 16 ans ? Inconnu pour 43 % d’entre eux. Vitesse maximale ? Mal connue. Circulation sur les trottoirs ? Encore largement mal comprise. Et si le casque n’est pas obligatoire, il est pourtant essentiel : il divise par deux le risque de commotion cérébrale… mais reste porté par une minorité.

Cette montée des accidents rappelle une vérité crue : la mobilité douce ne rime pas automatiquement avec sécurité. Elle suppose une éducation, un comportement responsable et une cohabitation attentive avec les autres usagers de la route.

La trottinette électrique a beau être tendance, elle exige, plus que jamais, prudence et respect des règles.