Assises de Liège

Devant la cour d’assises de Liège, Pietro Randazzo, accusé du meurtre de Luca Pisciotto, star montante de TikTok, a tenté de redéfinir les intentions derrière ses actes. Ce mardi, il a rejeté l’idée d’un assassinat prémédité, affirmant qu’il avait agi sous l’effet de la provocation et dans un état de détresse émotionnelle.

Les faits remontent à février 2022, à Jupille. Randazzo aurait tué Luca Pisciotto, venu défendre sa mère, Mantalena Sorce, ancienne compagne de l’accusé. Ce dernier admet une relation conflictuelle avec elle, mais nie toute volonté meurtrière. Il dit s’être rendu à son domicile pour récupérer des affaires personnelles, espérant encore renouer avec elle. Selon ses déclarations, une altercation aurait éclaté, suivie de gestes violents qu’il n’aurait pas maîtrisés.

Bien que des recherches troublantes aient été retrouvées dans son historique internet — sur le "courage de tuer" ou la magie noire — Pietro Randazzo insiste : ses intentions étaient tournées vers lui-même, pas vers les autres. Il reconnaît avoir été submergé par ses émotions, allant jusqu'à évoquer des idées suicidaires, sans passer à l’acte.

C’est à l’arrivée de Luca Pisciotto que tout aurait dégénéré. Randazzo affirme avoir été agressé et avoir réagi dans la panique, brandissant un couteau sans viser clairement. Il nie toute préméditation et demande à être jugé non pas pour un assassinat, mais avec la reconnaissance d’un acte provoqué sous le choc.

Alors que l’enquête pointe des éléments laissant présager un passage à l’acte préparé, l’accusé martèle : "Je ne voulais pas tuer. Ce que j’ai fait est terrible, mais je demande l’excuse de provocation."

Les débats se poursuivront ce mercredi avec l’analyse détaillée des faits par les enquêteurs.