Scène de tension à Mons

L’image a marqué les esprits et enflammé les réseaux sociaux : un restaurateur de Mons, bien connu localement, a braqué un homme à genoux sur un trottoir bondé, en pleine journée. Les faits se sont déroulés le 20 novembre dernier, juste en face du Primark dans la Grand’Rue. Roberto Insalaco, 65 ans, affirme avoir reconnu l’individu qu’il soupçonnait de l’avoir cambriolé à deux reprises. Armé, il a décidé de se faire justice lui-même.

Agacé par un rendez-vous de police repoussé à cinq jours, il avait publié les images du vol sur Facebook avant de tomber sur le suspect. C’est là que la situation a basculé : il l’a acculé, lui a ordonné de se mettre à genoux et l’a tenu en joue avec une arme à feu. Le tout filmé par une caméra de surveillance urbaine et observé par de nombreux passants.

Selon le parquet, cet acte de justice personnelle aurait pu tourner au drame si un ami de Roberto, Max, n’avait pas pris l’arme pour l’écarter. Mais là encore, les ennuis continuent : Max est également poursuivi, accusé d’avoir dissimulé l’arme sous une voiture, potentiellement accessible à n’importe qui.

Le parquet réclame un an de prison avec sursis pour les deux hommes. Les avocats, eux, évoquent un coup de sang, un ras-le-bol d’un homme qui travaille dur, et l’intention première de voir le suspect appréhendé, non blessé. Le tribunal rendra son verdict le 24 juin.