« Je vois mes enfants régresser »

Aurélie Remacle, enseignante de français à Neufchâteau et mère de trois enfants, ne cache plus son inquiétude. Présente à la marche organisée à Bastogne avec ses collègues, elle témoigne à la fois comme professeure et comme parent. Ce double regard renforce son sentiment de malaise face aux réformes en cours, notamment le tronc commun qu'elle juge flou, mal expliqué et, surtout, inefficace.

Elle observe chez ses enfants une nette baisse du niveau scolaire, particulièrement chez sa plus jeune, pourtant scolarisée dans une "excellente école", selon elle. Aurélie craint les effets d’une uniformisation de l’enseignement où les enseignants, parfois jeunes et peu expérimentés, suivent des directives qu’ils ne comprennent pas toujours ou n’approuvent pas.

Face à ce qu’elle considère comme une "chute du niveau", son inquiétude ne faiblit pas : "Je suis enseignante, mais surtout maman, et je vois mes enfants régresser. Ça me fait peur." Une voix parmi tant d'autres, qui exprime une même lassitude face à des réformes mal comprises et mal vécues sur le terrain.