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La cour d'assises du Hainaut a rendu son verdict ce mercredi : Michaël Letellier, 36 ans, a été condamné à 30 ans de réclusion criminelle pour avoir torturé son fils âgé de seulement 15 jours. Aucun facteur atténuant n'a été retenu par le jury, qui a souligné la gravité des faits et le risque de récidive.
Le 6 avril 2023, le petit Eden est admis à l'hôpital de La Louvière en état d’hypothermie, le visage couvert de multiples hématomes. L’examen médical révèle un traumatisme cérébral sévère, ainsi que des lésions internes aux reins, au foie, aux poumons et à la rate. Le nourrisson a également quatre côtes fracturées, une blessure qui, selon les experts, nécessite une force considérable.
Son père, chargé de le surveiller ce jour-là, a d'abord évoqué une chute accidentelle avant d'admettre l'avoir violemment projeté contre un fauteuil, une version incohérente avec les blessures constatées.
Ce n’est pas la première fois que Michaël Letellier est jugé pour des actes d’une telle brutalité. En 2016, il avait déjà été condamné à 12 ans de prison pour avoir piétiné le visage de son fils aîné, Brandon, alors âgé de quatre mois. Libéré sous surveillance électronique, il a récidivé en s’en prenant à Eden.
Le ministère public avait requis 30 ans de prison assortis d’une mise à disposition du tribunal de l’application des peines pour cinq ans, une peine qui a été suivie par la cour. L’avocate de la défense, Me Fanny Arnould, avait tenté de plaider un manque d’encadrement depuis sa sortie de prison, mais cela n’a pas convaincu le jury.
Aujourd’hui, Eden, comme son frère aîné, porte des séquelles irréversibles de ces violences. Une affaire qui soulève une nouvelle fois la question du suivi des récidivistes et de la protection des enfants vulnérables.
Écrit par: Raphaël Warny
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