48 heures de grève historique dans l’enseignement

Les lundi 27 et mardi 28 janvier 2025, l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles sera paralysé par une grève inédite de 48 heures, un mouvement qui n’avait pas eu une telle ampleur depuis près de trois décennies. Les enseignants, excédés par une situation qu’ils jugent insoutenable, veulent marquer les esprits, même si cela implique des conséquences pédagogiques, financières et sociales.

Pour les syndicats, la coupe est pleine. Roland Lahaye, de la CSC-Enseignement, résume le sentiment général : "Un véritable malaise s’est installé. On est passé de la perte de confiance à la méfiance, et aujourd’hui, c’est la colère." Ce mouvement, bien plus qu’un simple arrêt de travail, reflète une détresse profonde face à des conditions jugées dégradantes pour les enseignants et préjudiciables pour les élèves.

Les grévistes soulignent que "ne rien faire coûterait plus cher" à long terme. Leur mobilisation est perçue comme un dernier recours pour alerter sur des classes surchargées, des moyens insuffisants et un sentiment d’abandon croissant dans la profession. Une enseignante confie : "La situation est suffisamment grave pour que j’accepte de mettre mes élèves en difficulté. Il en va de leur avenir autant que du nôtre."

Ces deux jours de grève pourraient bien devenir un tournant dans le dialogue entre les syndicats et le gouvernement, alors que la colère se transforme en un appel urgent au changement.