Meurtre et incendie à Charleroi : un procès sous haute tension

Le procès de Kamel Benale, accusé du meurtre de Catarina Dominici, 73 ans, a débuté devant la cour d’assises du Hainaut. La victime avait été retrouvée morte et calcinée dans son appartement incendié à Charleroi le 15 février 2022. L’accusé, qui nie les faits, rejette la responsabilité sur sa compagne de l’époque, mais de nombreuses contradictions entachent sa défense.

L’enquête avait révélé que la septuagénaire était décédée avant l’incendie, souffrant d’une côte fracturée et d’un syndrome de détresse respiratoire. D’abord qualifié d’accidentel, le drame a pris une nouvelle tournure après que des retraits suspects ont été signalés sur le compte de la victime, menant à l’arrestation de Kamel Benale. Ce dernier, impliqué dans un trafic de stupéfiants, reconnaît avoir été en contact régulier avec la victime, qu’il surnommait "Chouchou", mais nie tout lien avec sa mort et l’incendie.

La défense de Benale repose sur des accusations envers sa compagne, qu’il désigne comme responsable des transactions frauduleuses et des faits liés à l’argent. Cependant, les témoignages et les preuves matérielles, notamment un polygraphe raté et des incohérences dans ses déclarations, pèsent lourd contre lui.

L’agent de sécurité d’une banque a déclaré que la victime avait désigné un homme, et non une femme, comme étant responsable du vol. De plus, des éléments techniques montrent que l’accusé était à proximité de l’appartement de Catarina le jour des faits, bien qu’il ait d’abord nié s’être rendu à Charleroi.

Alors que Kamel Benale maintient son innocence, son procès met en lumière un enchevêtrement de manipulations, de mensonges et de contradictions. La cour devra trancher si l’accusé est coupable de ce meurtre sordide ou s’il a réellement été piégé par sa compagne. Un procès où vérité et justice sont au centre des débats.