Prisons namuroises sous tension

Les derniers rapports annuels du Conseil Central de Surveillance Pénitentiaire révèlent une réalité complexe et préoccupante au sein des établissements carcéraux de la province de Namur. Si les défis sont nombreux partout – surpopulation, santé mentale, violences – chaque prison présente ses spécificités.

À Namur, malgré des travaux ayant porté la capacité théorique à 226 places, le nombre de détenus frôle régulièrement les 250. Résultat : matelas au sol, cellules surchargées, et un recours fréquent aux cachots. Pourtant, paradoxalement, l’établissement reste perçu comme « familial », avec un climat relativement stable – un équilibre fragile rendu possible grâce à l’implication de la direction et du personnel.

À Dinant, la situation est plus discrète mais reste tendue : les conditions d’accueil sont jugées précaires, les ressources limitées, et l'encadrement souvent débordé. Quant à la prison d’Andenne, elle est pointée du doigt pour une recrudescence d’actes de violence entre détenus, dans un environnement jugé plus dur et conflictuel.

Ces constats soulignent une nouvelle fois la nécessité d’un plan d’action global pour repenser les conditions de détention en Belgique, avec des réponses ciblées selon les réalités locales. Car derrière chaque barreau, c’est aussi une part de dignité humaine qui est en jeu.