La Belgique en quête de bouclier

Privée de toute défense antiaérienne depuis des années, la Belgique tire désormais les leçons de la guerre en Ukraine et place l’acquisition de missiles sol-air au rang de priorité nationale. Comme l’a récemment souligné le général Vansina, "nous n’avons pas de missile sol-air ; il est extrêmement urgent de nous en procurer", pointant particulièrement la vulnérabilité de la façade maritime du pays.

Un premier pas a été franchi en juin dernier avec la signature d’un contrat pour l’achat de missiles Mistral, dans le cadre d’une coopération entre la Belgique, Chypre, l’Estonie, la Hongrie et la France. Ce projet s’inscrit dans le plan STAR, hérité du précédent gouvernement, qui prévoit un investissement de 900 millions d’euros pour équiper l’armée en systèmes à courte et longue portée.

Mais cette première commande reste très insuffisante face aux besoins d’un véritable "parapluie européen", capable de protéger efficacement le territoire belge. Le cabinet du ministre Francken, pour l’heure, reste discret sur l’état d’avancement du contrat et les prochaines étapes, qui devraient se préciser d’ici l’été.