Extinction Rebellion frappe encore

Dans la nuit du 13 au 14 mars, une douzaine de militants d’Extinction Rebellion Belgium ont mené une action coup de poing devant le siège bruxellois de l’assureur américain Marsh, accusé de soutenir le controversé projet de pipeline EACOP de TotalEnergies. Leur message ? Clair et odorant : 100 kilos de fumier bio déversés sur le seuil de l’entreprise, accompagnés d’un tag revendicatif.

L’opération, minutieusement préparée, a failli capoter. Plan de surveillance, repérage des caméras et coordination millimétrée, les activistes ont tout anticipé. Cachés dans les rues adjacentes, des "scouts" veillaient à donner le feu vert. En trois minutes, tout était en place, et le groupe s’était déjà volatilisé, laissant derrière lui une forte odeur de protestation.

Pour certains militants, l’activisme est devenu un engagement quasi quotidien. D’autres, comme Sika, participaient pour la première fois. “Je suis un peu stressée, j’espère que j’ai bien tout compris”, confiait-elle avant l’action. À l’inverse, des vétérans comme Tia, impliqué depuis des années, se souviennent d’opérations plus risquées, notamment celles menées lors de la COP de Glasgow.

Cette nouvelle action d’Extinction Rebellion, la troisième en une semaine contre Marsh, marque un tournant dans leur lutte contre les projets pétroliers jugés désastreux pour l’environnement. Et si le fumier est parti, leur message, lui, reste ancré.