Pénurie de policiers en Wallonie picarde

Les zones de police peinent à attirer de nouvelles recrues, et la situation ne fait que s’aggraver. Entre le départ des talents vers la police fédérale, un nombre insuffisant de diplômés en sortie d’académie et des délais de recrutement interminables, le renforcement des effectifs devient une véritable épreuve.

Des offres… sans candidats

Un exemple frappant : lors de la dernière phase de recrutement de la police de Beloeil-Leuze, fin 2024, aucune candidature n’a été déposée. Une situation qui illustre parfaitement l’ampleur du problème.

David Deladrier, chef de corps de la zone, ne cache pas ses inquiétudes :
"Le manque de policiers sortant des académies est une réalité. Beaucoup se destinent directement à la police fédérale et d’autres, comme les inspecteurs principaux, sont si recherchés qu’ils peuvent choisir leur affectation."

Une crise des vocations ou un problème plus profond ?

Si l’on parle souvent d’une perte d’attractivité du métier, la difficulté de recrutement semble aussi liée à des conditions d’embauche rigides, un manque de perspectives d’évolution et un marché du travail concurrentiel.

Une chose est sûre : les zones de police doivent trouver des solutions rapidement, sous peine de voir leur efficacité impactée par le manque d’effectifs sur le terrain.